Après s'être intéressé aux pratiques de veille des grandes entreprises françaises (voir notre actualité du 4 janvier 2008), la société Digimind vient de publier le 1er Baromètre des pratiques de veille dans les organisations suisses.
L’objectif principal de cette étude est d’offrir une meilleure vision des pratiques et besoins en veille stratégique en Suisse. Ce travail a également permis de déterminer le potentiel de développement en veille stratégique dans les organisations qui ont répondu à l’enquête, en répertoriant notamment les pratiques existantes non-formalisées, les obstacles (humains, financiers, techniques, etc.) et les types d’outils nécessaires à la mise en place de politiques et des processus.
L’enquête a également permis de déterminer si les organisations ont besoin de structures d’aide pour développer leurs potentiels en veille stratégique, par exemple, avec des organismes institutionnels comme les chambres de commerce, les départements de promotion économique, les fédérations professionnelles, etc...
Ce travail évalue également le rôle du professionnel de l’information dans les pratiques et représentations et identifie les acteurs et les entités associés à la veille stratégique. L’Intelligence économique est aussi abordée, puisque la veille stratégique représente l’un des trois piliers de l’Intelligence économique, avec le lobbying et la protection du patrimoine informationnel.
Parmi les principaux enseignements apportés par cetté étude, l'on apprend qu'en 2008, plus de 3 organisations suisses sur 4 font de la veille, et 57% des dispositifs de veille ont moins de 5 ans. Il s’agit donc d’une pratique généralisée, mais relativement récente.
La veille concurrentielle, la veille sociétale, et la veille technologique sont les types de veilles le plus souvent pratiqués. La veille stratégique sert en priorité la problématique de l’innovation, et permet d’aider à prendre des décisions stratégiques.
Le temps passé à la collecte reste nettement plus important que le temps passé à produire des contenus, et pourtant, plus de 90% des cellules de veille interrogées surveillent moins de 500 sources.
Enfin, malgré le manque de moyens et d'outils appropriés pour effectuer une veille efficace, la prise de conscience est bien là, et 60% des responsables de veille prévoient d’optimiser la performance de leur cellule de veille dans les 12 prochains mois.
Pour consulter cette étude : www.digimind.fr/actu/publications/etudes-de-marche/669-barome...