Reporters sans frontières (RSF) vient de publier l'édition 2019 de son Classement mondial de la liberté de la presse.
Publié chaque année depuis 2002, cette étude se donne pour objectif d’établir la situation relative de 180 pays et territoires en matière de liberté d’information. La méthodologie du Classement s’appuie sur leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, d’environnement et d’autocensure, de cadre légal, de transparence et de qualité des infrastructures soutenant la production de l’information. Les indices globaux et régionaux sont calculés à partir des scores obtenus par les différents pays et territoires. Ces scores sont eux-mêmes établis à partir d’un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier, doublé d’une analyse qualitative.
Au Classement 2019, la Norvège conserve pour la troisième année consécutive sa place de premier, tandis que la Finlande (+2) retrouve sa deuxième position, au détriment des Pays-Bas (4e, -1).
Seulement 24% des 180 pays et territoires affichent une situation "bonne" (zone blanche) ou "plutôt bonne" (zone jaune) contre 26% l’année dernière.
Cette année, c’est la zone Amérique du Nord et du Sud qui enregistre la plus grande dégradation de son score régional (+3,6%). L’Union européenne et les Balkans enregistrent la deuxième plus forte dégradation du Classement (+1,7%). Dans cette zone qui reste celle où la liberté de la presse est la mieux respectée et qui est en principe la plus sûre, les journalistes doivent aujourd’hui faire face à certaines menaces.
Concernant la France (32e, +1), RSF pointe du doigt un "niveau inédit de violences" lors des manifestations récentes qui aurait obligé nombre d’équipes de télévision à ne plus afficher leur logo ni couvrir les manifestations sans être accompagnées de gardes du corps.
Plus d'infos : https://rsf.org/fr/classement-mondial-de-la-liberte-de-la-presse-2019-la-mecanique-de-la-peur
Voir la carte : https://rsf.org/fr/classement