Un site vient d'apparaître pour demander - via une pétition en ligne - l'interruption de l'Hadopi et la remise en question de ses missions. Considérant que l'Hadopi est totalement inadaptée aux enjeux pour lesquels cette institution a été mise en place, la plateforme Apiadopi veut proposer un modèle qui respecte le principe de juste rétribution des créateurs et non pas les seuls intérêts d'acteurs (majors, sociétés de production télévisuelles, grands médias) qui monopolisent l´espace culturel.
D'après Renaud Veeckman, l'un des responsables du projet, "le principe d´Apiadopi est né au printemps 2009, sur une terrasse, sur les toits d´Avignon. Un apéritif, des amis, et une indignation commune sur ce qui s´annonçait être une loi en dehors de notre temps, inappropriée à nos usages, techniquement inapplicable et dangereuse pour les libertés individuelles. Pour contrer le marketing politique qui nous était imposé (déni de débat), nous avons décidé de rentrer dans du marketing pur. C´est ainsi que nous vint l´idée de déposer le terme Hadopi à l´Institut National de la Protection Industrielle (I.N.P.I). Après vérification d´une possible antériorité, la marque était déposée. Il s´ensuivit une longue période de calme.
Le 9 janvier 2010 : coup de théâtre! Nous apprenons par la presse que l´Etat a déposé la marque et un logo. Alors, du pur acte de résistance citoyenne est né le projet d´une plateforme mutualiste de diffusion et de téléchargement de contenus légaux et rémunérés. A l´Hadopi coercitif de l´Etat, nous préférons Apiadopi : la liberté et la justice au service de la diffusion artistique."
Pour lancer leur première campagne, les responsables d'Apiadopi proposent une vidéo intitulée "Maires : « Pirates malgré eux ? »" tout en incitant les internautes à diffuser largement des images un peu décalées sur leur blog ou au sein de leur réseau social.
Le lancement officiel de la plateforme d'échange Apiadopi est prévu pour septembre 2010.
Plus d'info : www.apiadopi.fr
