Accentuées par le contexte de distanciation sociale, les relations unilatérales, également connues sous le nom de « relations parasociales », fleurissent dans le monde entier. Une étude mondiale commanditée par le spécialiste de la cybersécurité Kaspersky auprès de plus de 15 000 personnes dans 25 pays, révèle le poids grandissant des influenceurs auprès des utilisateurs de réseaux sociaux.
L’influence des réseaux sociaux sur la vie quotidienne n’a jamais été aussi omniprésente. Alors que beaucoup d’utilisateurs sont présents en ligne depuis plus de 10, voire 15 ans, la multiplicité des contenus disponible et la professionnalisation des « créateurs de contenus » ou « influenceurs » transforment aujourd’hui ces plateformes sociales en lieux d’inspiration, d’information, de divertissement, d’influence, d’échange, etc. De nouvelles formes de relations ont ainsi également vu le jour : les relations parasociales à savoir envers une personne « publique » et dont l’attachement est unilatéral (et non réciproque…).
71 % des sondés, dans le monde disent apprendre des influenceurs qu'ils suivent dans des domaines tels que la santé, les loisirs, la mode et l'actualité, et 23 % se considèrent « dépendants » du contenu partagé par les influenceurs, un pourcentage atteignant les 49 % pour les utilisateurs français. Une personne sur dix (10 %) estime même ressentir un sentiment d'absence quand elle n'a aucune interaction avec des influenceurs.
Beaucoup de followers cherchent à établir un contact direct avec les influenceurs en ligne, le plus souvent en commentant leurs publications (37 %) ou en réagissant à leurs posts ou stories (37 %).
La France particulièrement accro aux interactions sociales avec les influenceurs
En France, 74 % des répondants ont indiqué interagir avec leur influenceur préféré d'une manière ou d'une autre : 31 % ont commenté ses publications, 26 % ont réagi à ses posts ou stories, 19 % lui ont déjà envoyé des messages privés, et 17 % ont même assisté à certains des événements organisés par cet influenceur. Il est intéressant de noter qu'il existe une différence de comportement en fonction du sexe : les femmes sont plus enclines à commenter les publications (35 % contre 27 %) et les hommes participent davantage aux événements organisés par les influenceurs (22 % contre 11 %). Plus de 7 Français sur 10 (72 %) disent apprendre quelque chose des influenceurs qu'ils suivent et près de la moitié (49 %) admettent être dépendants du contenu proposé par un influenceur. Plus inquiétant encore, 21 % des utilisateurs français de réseaux sociaux ressentent un sentiment d'absence s'ils n'ont aucune interaction avec des influenceurs.
Globalement, les réseaux sociaux ont joué un rôle important pour de nombreuses personnes dans le contexte de la crise sanitaire. 59 % des sondés affirment que les réseaux sociaux leur ont fourni un lien vital pendant la pandémie (seulement 43 % en France). Ce pourcentage est particulièrement important chez les jeunes de 18 à 34 ans (71 %), qui s'appuient sur les réseaux sociaux pour rester connectés. Une tendance quasiment identique en France avec 68 % des jeunes de cette tranche d'âge. Les Vietnamiens (94 %) et les Sudafricains (79 %) sont les plus enclins à déclarer que les réseaux sociaux constituent un lien vital pour eux, même si un tiers des personnes dans le monde (33 %) considèrent être devenues moins tolérantes envers les utilisateurs des réseaux sociaux pendant la pandémie.
Plus d'infos : https://www.kaspersky.fr/about/press-releases/2021_etude-kaspersky-49-des-francais-se-disent-dependants-du-contenu-des-influenceurs-quils-suivent-sur-les-reseaux-sociaux