Écologie et internet

Les sujets de reportage se multiplient dans les médias à l'approche de la grande conférence écologique de Paris, COP21, en décembre prochain : on a longtemps cru naïvement que le numérique, en ce qu'il épargnait le papier, donc l'abattage de forêts — qui sont d'ailleurs des ressources renouvelables qui peuvent repousser — était plus écologique. Chacun a reçu — ou même peut-être envoyé — des messages électroniques qui en pied de page exhortent à ne pas les imprimer, dans le style : "Afin de contribuer au respect de l'environnement, merci de n'imprimer ce mail qu'en cas de nécessité".

On ne peut nier que ne pas imprimer un document qui peut être consulté en ligne serait une forme de gaspillage. Mais nombre de personnes restaient persuadées que le numérique est propre…

Une consommation d'énergie de plus en plus vorace

En fait, l'empreinte écologique du numérique, et spécialement de notre indispensable réseau internet, est loin d'être neutre. Et la vertigineuse croissance des volumes stockés sur des mémoires vivantes (accessibles à tout moment) donc sous tension en permanence, occasionnent des consommations électriques considérables, de même que la nécessité de climatiser les centres serveurs (pardon… les data centers !) Au point que des projets sérieux, si l'on en croit les médias, existent pour délocaliser lesdits data centers non loin des pôles pour leur faire bénéficier du froid environnant.
L'histoire ne dit pas — à notre connaissance — si quelqu'un s'est soucié du fait que les échanges de chaleur ainsi générés pouvaient accélérer directement le réchauffement des pôles...

Mais nous ne sommes pas spécialiste de ces questions écologiques complexes. Ce petit billet avait pour seul but de mentionner la capacité polluante d'internet, en proportion directe avec la croissance monumentale des volumes stockés.

Il faudra sans doute envisager, dans les années à venir, de rationaliser l'information stockée. Le fameux Big Data (données en volume de tout sur tout et tous) pourrait redevenir à terme Smart Data, des données intelligentes, stockées de manière raisonnée. On réinventerait peut-être même le métier d'archiviste et de documentaliste… Qui sait ?

En savoir plus

Les contributions ne manquent pas sur le sujet. Il suffit de rechercher dans un moteur de recherche les trois termes "empreinte écologique internet" pour découvrir toutes sortes de ressources en ligne sur le sujet.

On citera parmi celles-ci  (par ordre chronologique) :

Didier FROCHOT