Protection des données des entreprises : l'inconscience face aux dangers

Un article daté du 8 août dernier, de Pauline Trassard sur le site de L’Atelier BNP Paribas, qui se consacre à la veille technologique, traite de la protection des données des entreprises.

Sous le titre « Pour protéger leurs données, les entreprises doivent avoir davantage recours à l’automatisation », l’auteur évoque un tout petit morceau d’une thématique beaucoup plus vaste qui est celle de la protection des données des entreprises en général, et plus largement encore, de la sécurité de ces données.

L’accroche de l’article pose l’ensemble du décor : « Il y aurait encore un effort à faire dans la protection des données sensibles en entreprise par défaut de surveillance automatisée, à temps réel et dans les nuages ». Ce court et intéressant article évoque ensuite deux thèmes parmi ceux qui sont dans le sujet :

  • Un manque d’automatisation
  • Les capacités de surveillance du cloud encore trop faibles

Des questions de sécurité cruellement ignorées des responsables d’entreprises

Nous serions tenté d’affirmer que ces deux points, nécessairement circonscrits dans le cadre d'un court article, sont un peu la partie émergée de l’iceberg de la sécurité des données en général et dans les entreprises en particulier.
Pour ne prendre que l’exemple du fameux cloud, nous sommes étonné, depuis l'apparition de ce phénomène, de l’inconscience des entreprises qui songent à confier leurs données les plus stratégiques et confidentielles à des prestataires extérieurs, donc à sortir les données les plus précieuses de l'enceinte de l'entreprise, en se contentant de simples engagemetns contractuels de sécurité de la part de hébergeurs. Il y a là une naïveté qui relève sans doute de cette fameuse "croyance aveugle en une solution technique miracle" chère à Jean MICHEL, en d’autres termes, la croyance naïve que tout système technologique est forcément bon parce que nouveau, posture souvent renforcée par la peur de paraître ringard en refusant le progrès...

Telle n’est pas la philosophie ni la logique éditoriale des Infostratèges qui s’efforcent de prendre du recul et d’inviter ses lecteurs à faire de même et de raison garder avant de se jeter à corps perdu dans des nouveautés technologiques dont certaines, présentées comme LE grand progrès indépassable, ont été balayées de la réalité et de la mémoire collective en quelques mois (qui par exemple se souvient de Second Life ?)

Vers des catastrophes annoncées

Le résultat de cette belle inconscience est qu’on court à certains catastrophes qui sont déjà annoncées et dénoncées depuis quelques mois par quelques auteurs et institutions qui savent garder la tête froide. C’est le cas, emblématique, du cloud qui pourrait bien apporter de sérieuses déconvenues aux entreprises trop confiantes.

En savoir plus

Lire :

L’article de Pauline Trassard sur le site de L’Atelier BNP Paribas (8 août 2013) :
www.atelier.net/trends/articles/proteger-leurs-donnees-entreprises-doivent-davantage-recours...

L'article de Jean Michel, "Le management de l’information pour la compétitivité durable dans le contexte de la nouvelle société de l’information" de mars 2000, évoquant cette "croyance aveugle des dirigeants d’entreprise en une solution technique miracle notamment celle des systèmes informatiques qui promettent de tout gérer, d’assurer la communication universelle absolue", sur le site de l'auteur :
http://michel.jean.free.fr/publi/JM323.html

Didier FROCHOT